
Le zooplancton est l'ensemble des animaux qui vivent en suspension dans l'eau des océans. Le terme « plancton » indique que ces animaux se laissent dériver avec les courants. Ainsi, dès qu'un animal est suffisamment fort pour nager contre les courants, il n'appartient plus au plancton et l'on parle alors de « necton ». Le necton regroupe, entre autres, les poissons et les mammifères marins. Le zooplancton regroupe des organismes de tailles extrêmement variées -de 20 micromètres (millièmes de millimètres) à plusieurs mètres- et de toutes origines -des animaux unicellulaires (e.g ciliés) aux larves de poissons, en passant par les méduses et le krill.
Chroniques du Plancton : le plancton
Le zooplancton présente une grande diversité de groupes. Ceux-ci peuvent être classifiés suivant leur taille, leur stratégie de vie ou leur appartenance à un groupe faunistique particulier.
Selon les classes de taille, on peut distinguer:
Le microplancton a une taille comprise entre 20 et 200 μm. On y trouve en particulier les organismes unicellulaires et des larves de plancton.
Le mesoplancton est de taille comprise entre 0,2 mm et 2 cm. Il est donc visible à l'œil nu.
La taille du macroplancton est comprise entre 2 et 20 cm. Le krill ainsi que le plancton gélatineux (e.g. méduses) appartiennent au macroplancton.
Le mégaplancton représente les organismes zooplanctoniques les plus gros, entre 20 cm et 2m ! On y trouve en particulier les grosses méduses et les colonies de salpes.
Suivant la stratégie de vie du zooplancton on distingue :
Le plancton dit « vrai » (du grec holos : entier). Ce sont les organismes qui passent toute leur vie dans le plancton (à dériver au gré des courants), de l'œuf à l'adulte.
Le plancton temporaire (du grec méros : partie). Ce sont les organismes qui ne passent qu' une partie de leur vie dans le plancton. C'est le cas d'un grand nombre de larves d'organismes du necton (par exemple les poissons) ou de larves d'organismes benthiques (les organismes vivant à proximité du fond ou sur le fond, par exemple les huitres, les escargots de mer, le corail, les oursins, les vers, les crabes...). Cette stratégie permet aux organismes benthiques, qu'ils soient fixés ou non, de disperser leur descendance sur plusieurs centaines de kilomètres et ainsi de coloniser de nouveaux milieux.
Chroniques du Plancton : |
Chroniques du Plancton : |
Suivant le groupe faunistique on distingue :
Les cnidaires pélagiques sont généralement gélatineux : leur corps contient entre 95 et 98% d'eau, beaucoup plus que pour les organismes non gélatineux (autour de 70% chez l'homme). Deux grands types de cnidaires sont observés dans le plancton : les méduses et les siphonophores. La méduse est un organisme en forme d'ombrelle et a une symétrie radiaire. Le siphonophore doit plutôt être apparenté à une colonie de polypes flottants, ce n'est donc pas un organisme unique. Notons que les siphonophores bourgeonnent de petites méduses minuscules et éphémères.
Chroniques du Plancton : |
Chroniques du Plancton : |
Chroniques du Plancton : |
Ex schema :
Proches cousins des méduses, les cténaires ne piquent pas. Ils n'ont qu'une bouche, très extensible, et parfois des filaments pêcheurs collants. Pour nager, ils utilisent des palettes natatoires, organisées en bandes, chaque palette étant constituée de milliers de cils microscopiques collés entre eux. Ces bandes ciliées diffractent la lumière (comme les CDs) dans toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Les cnétaires sont tous des organismes carnivores à l'appétit vorace : ils peuvent parfois manger des proies aussi grandes qu'eux.+ En savoir plus ...
Chroniques du Plancton : |
Chroniques du Plancton : |
Deux types de vers se trouvent dans le plancton : ceux qui y vivent toutes leur vie (et qui ont donc des pattes très allongées et plates pour nager), et ceux qui n'y font qu'un passage rapide avant de s'établir sur le fond.
Les crustacés sont les organismes les plus nombreux dans le plancton. Comme tout les autres crustacés (comme les crevettes) ils sont caractérisés par la présence d'une carapace extérieure, un corps segmenté, et la présence de nombreux appendices (pattes, pinces, mandibules...). Plusieurs types d'organismes peuvent être trouvés : les copépodes avec leurs paires d'antennes très développées; les ostracodes se cachant dans leur carapace comme une moule; les amphipodes au corps écrasé sur les cotés; le krill, sorte de petite crevettes se déplaçant en bancs très denses qui font le bonheur des baleines. Beaucoup sont herbivores et se nourrissent de phytoplancton, d'autres sont carnivores et mangent leurs cousins, parfois même leurs propres petits.
-copépodes
-cladocères
-ostracodes
-amphipodes
-krill
http://www.planktonchronicles.org/fr/episode/phronimes-monstres-des-tonneaux
Les mollusques, comme les escargots, ont une coquille et un pied. Pour flotter, leur coquille est soit très fine au point d'être transparente, soit rudimentaire au point de ne couvrir qu'une petite partie du corps de l'animal, soit composée de kératine (comme nos cheveux). Sans cela, ces organismes couleraient irrémédiablement. Pour nager, le pied de ces mollusques s'est développé en petites nageoires qui donnent un faux air de papillon à ces animaux. La plupart des mollusques planctoniques sont herbivores et filtrent les algues planctoniques à l'aide d'un filet muqueux : comme leurs cousins terrestres, ils fabriquent de la bave dans laquelle le phytoplancton se fait piéger, ensuite le mollusque n'a plus qu'à manger sa propre bave. D'autres mollusques planctoniques sont prédateurs et ont généralement une grosse trompe armée de dents rapeuses.+ En savoir plus ...
http://www.planktonchronicles.org/fr/episode/pteropodes-mollusques-qui-nagent
http://www.planktonchronicles.org/fr/episode/new-appendiculaires-ils-vivent-dans-leurs-filets
http://www.planktonchronicles.org/fr/episode/salpes-la-vie-enchainee
Le phytoplancton, grâce à la photosynthèse, fixe du dioxyde de carbone (CO2) et le transforme en carbone organique. C'est le début du cycle du carbone. Or dans la plupart des cas, ce carbone reste dans les couches de surface de l'océan et finit par être attaqué par les bactéries marines, puis être respiré. Ce carbone retourne donc dans l'atmosphère sous forme de CO2. Le zooplancton herbivore par contre consomme ce phytoplancton et produit différents types de particules (amas, pelotes fécales, structures muqueuses) qui sédimentent rapidement dans l'océan. C'est ce que l'on appelle la neige marine (à plusieurs milliers de mètres de profondeur sous l'océan cette chute de particules donne l'impression d'une chute de flocons de neige). Le zooplancton est donc un acteur clé du piégeage du carbone vers le fond des océans et réduit donc l'action du réchauffement climatique. Or on ne sait pas actuellement comment le zooplancton peut réagir à ce changement climatique : continuera-t-il à jouer son rôle dans les océans ?
Le zooplancton est un maillon essentiel de la chaîne alimentaire marine. En effet il est la nourriture principale de la plupart des poissons pélagiques, que ce soit pendant leur vie larvaire (thons, sérioles...) ou toute leur vie (anchois, sardines...). De la même manière, un grand nombre de poissons benthiques consomment du zooplancton : c'est le cas par exemple des castagnoles. Sans le zooplancton tous ces poissons ne pourraient pas manger.
L'écosystème planctonique est un système complexe, avec plusieurs centaines d'espèces vivant simultanément dans la même masse d'eau. En tant que tel, cet écosystème est sensible aux perturbations. Le réchauffement climatique, la pollution, l'introduction d'espèces nouvelles et la surpêche entraînent dans cet écosystème différents changements, qui tous peuvent favoriser le plancton gélatineux (méduses, cténaires et tuniciers). Le réchauffement climatique et la pollution ont tendance à modifier le phytoplancton et le zooplancton. Les espèces sont généralement plus petites et plus difficiles à capturer et moins nutritives pour les poissons. Les méduses, elles, chassent de manière aveugle (ce qu'elles touchent, elles le piquent et essaient de le manger) et peuvent manger ce petit zooplancton.
La surpêche réduit la quantité de poissons présents. En conséquence, le zooplancton est plus abondant, offrant plus de nourriture aux méduses. Ce mécanisme est également un cercle vicieux : les méduses peuvent manger les larves de poissons, provoquant une raréfaction des poissons. Il en résulte une augmentation du nombre de méduses.
Enfin, dans certains cas, des espèces de méduses et de cténophores ont été introduites dans des écosystèmes où ils n'étaient pas présents auparavant et où leurs prédateurs étaient également absents. Ces introductions sont souvent dues au déversements des eaux de ballast (les bateaux qui arrivent sans cargaison ont des ballasts remplis d'eau de mer pour assurer leur équilibre en mer). Ce sont les organismes gélatineux qui se sont développés en masse et qui sont accusés de l'effondrement de la pêche. Elles peuvent aussi être la conséquence de la construction de canaux entre deux mers. Toutes les espèces profitent de cette ouverture vers un milieu nouveau, pourvu qu'elles supportent leurs nouvelles conditions de vie.
Cliquez sur l'image pour lancer un quizz ou un jeu...
Quizz zooplancton
Jigsaw Puzzle : Vélelles
Jigsaw Puzzle : Ptéropodes
Le zooplancton est l'ensemble des animaux qui vivent en suspension dans l'eau des océans. Le terme « plancton » indique que ces animaux se laissent dériver avec les courants. Ainsi, dès qu'un animal est suffisamment fort pour nager contre les courants, il n'appartient plus au plancton et l'on parle alors de « necton ». Le necton regroupe, entre autres, les poissons et les mammifères marins. Le zooplancton regroupe des organismes de tailles extrêmement variées -de 20 micromètres (millièmes de millimètres) à plusieurs mètres- et de toutes origines -des animaux unicellulaires (e.g ciliés) aux larves de poissons, en passant par les méduses et le krill.
Chroniques du Plancton : le plancton
Le zooplancton présente une grande diversité de groupes. Ceux-ci peuvent être classifiés suivant leur taille, leur stratégie de vie ou leur appartenance à un groupe faunistique particulier.
Selon les classes de taille, on peut distinguer:
Le microplancton a une taille comprise entre 20 et 200 μm. On y trouve en particulier les organismes unicellulaires et des larves de plancton.
Le mesoplancton est de taille comprise entre 0,2 mm et 2 cm. Il est donc visible à l'œil nu.
La taille du macroplancton est comprise entre 2 et 20 cm. Le krill ainsi que le plancton gélatineux (e.g. méduses) appartiennent au macroplancton.
Le mégaplancton représente les organismes zooplanctoniques les plus gros, entre 20 cm et 2m ! On y trouve en particulier les grosses méduses et les colonies de salpes.
Suivant la stratégie de vie du zooplancton on distingue :
Le plancton dit « vrai » (du grec holos : entier). Ce sont les organismes qui passent toute leur vie dans le plancton (à dériver au gré des courants), de l'œuf à l'adulte.
Le plancton temporaire (du grec méros : partie). Ce sont les organismes qui ne passent qu' une partie de leur vie dans le plancton. C'est le cas d'un grand nombre de larves d'organismes du necton (par exemple les poissons) ou de larves d'organismes benthiques (les organismes vivant à proximité du fond ou sur le fond, par exemple les huitres, les escargots de mer, le corail, les oursins, les vers, les crabes...). Cette stratégie permet aux organismes benthiques, qu'ils soient fixés ou non, de disperser leur descendance sur plusieurs centaines de kilomètres et ainsi de coloniser de nouveaux milieux.
Chroniques du Plancton : |
Chroniques du Plancton : |
Suivant le groupe faunistique on distingue :
Les cnidaires pélagiques sont généralement gélatineux : leur corps contient entre 95 et 98% d'eau, beaucoup plus que pour les organismes non gélatineux (autour de 70% chez l'homme). Deux grands types de cnidaires sont observés dans le plancton : les méduses et les siphonophores. La méduse est un organisme en forme d'ombrelle et a une symétrie radiaire. Le siphonophore doit plutôt être apparenté à une colonie de polypes flottants, ce n'est donc pas un organisme unique. Notons que les siphonophores bourgeonnent de petites méduses minuscules et éphémères.
Chroniques du Plancton : |
Chroniques du Plancton : |
Chroniques du Plancton : |
Ex schema :
Proches cousins des méduses, les cténaires ne piquent pas. Ils n'ont qu'une bouche, très extensible, et parfois des filaments pêcheurs collants. Pour nager, ils utilisent des palettes natatoires, organisées en bandes, chaque palette étant constituée de milliers de cils microscopiques collés entre eux. Ces bandes ciliées diffractent la lumière (comme les CDs) dans toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Les cnétaires sont tous des organismes carnivores à l'appétit vorace : ils peuvent parfois manger des proies aussi grandes qu'eux.+ En savoir plus ...
Chroniques du Plancton : |
Chroniques du Plancton : |
Deux types de vers se trouvent dans le plancton : ceux qui y vivent toutes leur vie (et qui ont donc des pattes très allongées et plates pour nager), et ceux qui n'y font qu'un passage rapide avant de s'établir sur le fond.
Les crustacés sont les organismes les plus nombreux dans le plancton. Comme tout les autres crustacés (comme les crevettes) ils sont caractérisés par la présence d'une carapace extérieure, un corps segmenté, et la présence de nombreux appendices (pattes, pinces, mandibules...). Plusieurs types d'organismes peuvent être trouvés : les copépodes avec leurs paires d'antennes très développées; les ostracodes se cachant dans leur carapace comme une moule; les amphipodes au corps écrasé sur les cotés; le krill, sorte de petite crevettes se déplaçant en bancs très denses qui font le bonheur des baleines. Beaucoup sont herbivores et se nourrissent de phytoplancton, d'autres sont carnivores et mangent leurs cousins, parfois même leurs propres petits.
-copépodes
-cladocères
-ostracodes
-amphipodes
-krill
http://www.planktonchronicles.org/fr/episode/phronimes-monstres-des-tonneaux
Les mollusques, comme les escargots, ont une coquille et un pied. Pour flotter, leur coquille est soit très fine au point d'être transparente, soit rudimentaire au point de ne couvrir qu'une petite partie du corps de l'animal, soit composée de kératine (comme nos cheveux). Sans cela, ces organismes couleraient irrémédiablement. Pour nager, le pied de ces mollusques s'est développé en petites nageoires qui donnent un faux air de papillon à ces animaux. La plupart des mollusques planctoniques sont herbivores et filtrent les algues planctoniques à l'aide d'un filet muqueux : comme leurs cousins terrestres, ils fabriquent de la bave dans laquelle le phytoplancton se fait piéger, ensuite le mollusque n'a plus qu'à manger sa propre bave. D'autres mollusques planctoniques sont prédateurs et ont généralement une grosse trompe armée de dents rapeuses.+ En savoir plus ...
http://www.planktonchronicles.org/fr/episode/pteropodes-mollusques-qui-nagent
http://www.planktonchronicles.org/fr/episode/new-appendiculaires-ils-vivent-dans-leurs-filets
http://www.planktonchronicles.org/fr/episode/salpes-la-vie-enchainee
Le phytoplancton, grâce à la photosynthèse, fixe du dioxyde de carbone (CO2) et le transforme en carbone organique. C'est le début du cycle du carbone. Or dans la plupart des cas, ce carbone reste dans les couches de surface de l'océan et finit par être attaqué par les bactéries marines, puis être respiré. Ce carbone retourne donc dans l'atmosphère sous forme de CO2. Le zooplancton herbivore par contre consomme ce phytoplancton et produit différents types de particules (amas, pelotes fécales, structures muqueuses) qui sédimentent rapidement dans l'océan. C'est ce que l'on appelle la neige marine (à plusieurs milliers de mètres de profondeur sous l'océan cette chute de particules donne l'impression d'une chute de flocons de neige). Le zooplancton est donc un acteur clé du piégeage du carbone vers le fond des océans et réduit donc l'action du réchauffement climatique. Or on ne sait pas actuellement comment le zooplancton peut réagir à ce changement climatique : continuera-t-il à jouer son rôle dans les océans ?
Le zooplancton est un maillon essentiel de la chaîne alimentaire marine. En effet il est la nourriture principale de la plupart des poissons pélagiques, que ce soit pendant leur vie larvaire (thons, sérioles...) ou toute leur vie (anchois, sardines...). De la même manière, un grand nombre de poissons benthiques consomment du zooplancton : c'est le cas par exemple des castagnoles. Sans le zooplancton tous ces poissons ne pourraient pas manger.
L'écosystème planctonique est un système complexe, avec plusieurs centaines d'espèces vivant simultanément dans la même masse d'eau. En tant que tel, cet écosystème est sensible aux perturbations. Le réchauffement climatique, la pollution, l'introduction d'espèces nouvelles et la surpêche entraînent dans cet écosystème différents changements, qui tous peuvent favoriser le plancton gélatineux (méduses, cténaires et tuniciers). Le réchauffement climatique et la pollution ont tendance à modifier le phytoplancton et le zooplancton. Les espèces sont généralement plus petites et plus difficiles à capturer et moins nutritives pour les poissons. Les méduses, elles, chassent de manière aveugle (ce qu'elles touchent, elles le piquent et essaient de le manger) et peuvent manger ce petit zooplancton.
La surpêche réduit la quantité de poissons présents. En conséquence, le zooplancton est plus abondant, offrant plus de nourriture aux méduses. Ce mécanisme est également un cercle vicieux : les méduses peuvent manger les larves de poissons, provoquant une raréfaction des poissons. Il en résulte une augmentation du nombre de méduses.
Enfin, dans certains cas, des espèces de méduses et de cténophores ont été introduites dans des écosystèmes où ils n'étaient pas présents auparavant et où leurs prédateurs étaient également absents. Ces introductions sont souvent dues au déversements des eaux de ballast (les bateaux qui arrivent sans cargaison ont des ballasts remplis d'eau de mer pour assurer leur équilibre en mer). Ce sont les organismes gélatineux qui se sont développés en masse et qui sont accusés de l'effondrement de la pêche. Elles peuvent aussi être la conséquence de la construction de canaux entre deux mers. Toutes les espèces profitent de cette ouverture vers un milieu nouveau, pourvu qu'elles supportent leurs nouvelles conditions de vie.
Cliquez sur l'image pour lancer un quizz ou un jeu...
Quizz zooplancton
Jigsaw Puzzle : Vélelles
Jigsaw Puzzle : Ptéropodes