Je suis océanographes à l’IRD. Après une thèse et un post doctorat à l’autre bout du monde (en Polynésie française puis à Hawaii) je suis restée 4 ans au Laboratoire d'Océanographie de Villefranche sur Mer où je travaillais sur les images satellites de couleur de la mer. De retour à Tahiti, je travaille sur l’impact des cycles du climat sur le phytoplancton dans l’océan mondial et sur l’enrichissement en phytoplancton induit par les îles polynésiennes. Je me suis faite le relais d’« adopt a float » en Polynésie où nous avons maintenant 5 classes de primaires et de secondaires impliquées.
Une anecdote ...
J’ai toujours voulu devenir pilote de ligne. Apres une prépa et quelques problèmes au niveau des yeux il m’a fallu abandonner cette idée. J’ai donc fait une école d’ingénieur spécialiste en génie maritime et notamment en construction off-shore. Moi qui ais toujours adoré la mer et la nature j’étais mal tombée !! Je me suis alors tournée vers l’océanographie sans bien savoir à quoi m’attendre hormis ce que l’on me disait : il n’y a pas de débouché dans ce secteur ! C’est vrai que c’est un parcours difficile, mais aujourd’hui j’ai un travail que j’adore, la routine n’existe pas, je voyage aux 4 coins du monde et je rencontre des gens incroyables.
Ma motivation pour participer à ce projet ...
Je vis dans un endroit idyllique, mais où le revers de la médaille est parfois très dur : l’impact de l’homme se voit de plus en plus sur les lagons, et beaucoup d’enfants vivent dans des situations très précaires. Pour moi, « adopt a float » c’est tenter à ma toute petite échelle non seulement de sensibiliser les enfants (et du coup indirectement parfois leurs proches) à la beauté mais aussi la fragilité de l’environnement marin incroyable qui les entoure, mais également de les rendre actif dans sa préservation. Nous intervenons aussi dans plusieurs classes d’établissements sensibles, et réussir à capter l’intérêt des enfants et aider à les motiver dans leurs parcours scolaires procure une joie immense quand nous y arrivons.
