Question 3 : Comment le zooplancton réagit-il aux perturbations de l'environnement ?
L'écosystème planctonique est un système complexe, avec plusieurs centaines d'espèces vivant simultanément dans la même masse d'eau. En tant que tel, cet écosystème est sensible aux perturbations : le réchauffement climatique, la pollution, l'introduction d'espèce et la surpêche entrainement différents changements dans cet écosystème, lesquels peuvent mener à une présence accrue de plancton gélatineux (méduses, cténaires et tuniciers). Le réchauffement climatique et la pollution ont tendance à provoquer la présence de phytoplancton et zooplancton différents, qui sont généralement plus petits (et donc ne peuvent être vus efficacement par les poissons) et avec un aspect nutritif moins intéressant pour les poissons. Les méduses, elles, chassent de manière aveugle (ce qu'elles touchent, elles le piquent et essaient de le manger) et peuvent manger ce petit zooplancton, elles ont donc plus de proies ce qui leur est donc favorable. La surpêche réduit la quantité de poissons présents. Comme leurs prédateurs naturels sont moins présents, le zooplancton est donc plus abondant, offrant plus de nourriture aux méduses. Ce mécanisme est également un cercle vicieux : les méduses peuvent manger les larves de poissons, provoquant une raréfaction des poissons, ce qui peut provoquer une augmentation des méduses. Enfin dans certains cas, des espèces de méduses et de cténophores ont été introduites dans des écosystèmes où elles n'étaient pas présentes auparavant et où leurs prédateurs étaient également absents. Ces introductions sont souvent dues aux eaux de ballast (utilisées quand les bateaux rentrent à vide) ou à cause de l'existence de canaux (exemple : Canal de Suez). Dans ces cas là ces organismes gélatineux se sont développés en masse et ont gravement perturbé l'écosystème ! C'est notamment le cas en Mer Noire.