Un camp a été établi sur la banquise afin de faire des mesures régulières de la colonne d’eau sous la glace. Malgré plus d’un mètre de glace et de neige, la lumière pénètre suffisamment pour permettre au phytoplancton de se développer et d’alimenter toute la chaine trophique supérieure.
Ma participation au projet Greenedge (Léo Lacour, en thèse au LOV)
Une journée type de la mission débute par une réunion matinale avec tous les scientifiques pour attribuer les tâches journalières de chacun. Un convoi d’une quinzaine de scientifiques plus le guide part le matin en motoneige sur le camp de glace, à quarante minutes du village. Mon travail sur le camp consiste à faire des prélèvements d’eau de mer sous la banquise à différentes profondeurs, à l’aide de bouteilles Niskin. En début d’après-midi, je ramène l’eau de mer au village où se trouve le laboratoire. Commence alors toute une série de filtrations de l’eau. Plus de cinquante litres d’eau sont filtrés chaque jour. La matière récupérée sur les filtres est ensuite congelée à -80°C. Différents types de mesures seront effectués sur ces filtres une fois la mission terminée. La journée se termine par une seconde réunion de logistique pour organiser le travail du lendemain.
Test du flotteur PRO-ICE
Cette mission sur la banquise permet aussi de tester des prototypes comme le flotteur PRO-ICE conçu en partie par le LOV. Ce flotteur profileur est adapté aux conditions extrêmes de l’Arctique. Il résiste aux très faibles températures de l’eau, parfois négatives, et est capable de détecter la présence de glace de mer ou d’iceberg au-dessus de lui pour éviter les collisions. Les tests du flotteur sont probants et les données récoltées sont belles.
Léo LACOUR, en Thèse au Laboratoire d'Océanographie de Villefranche-sur-Mer - Observatoire Océanologique de Villefranche (OOV)
› Pour en savoir plus: Découvrez le site internet GREENEDGE - Ice Camp 2015